par Elisabeth Studer

PSA/restructuration : Parti socialiste et CGT s'inquiètent

Avouez tout de même que la polémique tombe à pic. Alors que la campagne présidentielle s'est officiellement achevée vendredi soir, Capital affirme que PSA envisagerait la suppression de 10.000 emplois en France et en Europe ... ce qui n'a pas tardé à faire réagir Parti socialiste et CGT.

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Avouez tout de même que la polémique tombe à pic. Alors que la campagne présidentielle s'est officiellement achevée vendredi soir, Capital affirme que PSA envisagerait la suppression de 10.000 emplois en France et en Europe ... ce qui n'a pas tardé à faire réagir Parti socialiste et CGT.

Le constructeur automobile affirme quant à lui à l'heure actuelle qu'il n'y a pas de plan de restructuration en prévision.

I – Pas de plan de restructuration en vue selon PSA

PSA Peugeot-Citroën n'a pas confirmé les informations diffusées par Capital selon lesquelles le constructeur automobile envisagerait de supprimer de nombreux emplois en France et en Europe. "C'est une information que je ne peux pas vous confirmer. Il n'y a pas de plan de restructuration en prévision", a déclaré Hugues Dufour, porte-parole de PSA.

Hugues Dufour, le porte-parole de PSA, indique que la direction des ressources humaines du groupe a mené début avril des négociations sur la Gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences (GPEC) et qu'un accord-cadre GPEC a été signé début avril par cinq syndicats.

"Cet accord prévoit de façon prospective l'évolution des emplois chez PSA et prévoit, en cas de nécessité pour l'entreprise de supprimer des emplois, de faciliter des départs sur la base du volontariat avec des aides financières de l'entreprise", explique Hugues Dufour. Cet accord "n'est qu'un cadre", ajoute-t-il. "Il n'y a rien de prévu aujourd'hui".

Ce qu'oublie de dire Monsieur Durfour, c'est que certaines mesures risqueraient de faire un peu “désordre” juste avant le 1er tour du scrutin, car “au rang des mesures incitatives en cas de sureffectifs, l'accord propose une aide au retour au pays. L’accord précise que pour accompagner les projets de retour au pays pour les salariés de nationalités étrangère, "Peugeot Citroën Automobiles sollicitera l’Administration pour conclure des conventions prévoyant des mesures d’accompagnement administratif et financier pour les salariés qui le demandent." ... vaste sujet, qui pourrait largement prêter à débat ...

«PSA sort d'une merveilleuse période d'embauches et nous devrons vraisemblablement nous résoudre à une baisse des effectifs» pour «mettre fin à l'envolée de nos frais fixes», avait prévenu début mars Christian Streiff. Le plan annoncé en septembre dernier par le précédent PDG Jean-Martin Folz prévoyait quant à lui 7000 à 8000 suppressions d'emplois en France.

II – Vaste plan de restructuration selon Capital

Le site internet de Capital affirme que "Christian Streiff”, recemment arrivé à la tête de PSA, “met la dernière main à un plan de restructuration conduisant à la suppression en France et en Europe de 10.000 emplois dans le groupe et parmi ses sous-traitants."

Au delà de la nouvelle , déjà fort peu réjouissante, c'est le timing de l'annonce du plan qui prête encore plus à débat. En effet, selon le journal, Christian Streiff - après avoir claqué la porte d'Airbus où il avait aussi été quelque peu “moteur” sur le plan Power 8, touchant dix mille postes - aurait souhaité "mettre en oeuvre son plan avant la campagne présidentielle. Mais, "sous la pression de certains de ses administrateurs et de Matignon, il s'est résolu à attendre le lendemain de cette élection", poursuit le journal.

Selon Capital, Christian Streiff se serait même engagé auprès du gouvernement à ne pas "annoncer ces charrettes en pleine période de campagne présidentielle", ces suppressions de postes étant "d'autant plus sensibles électoralement" qu'elles risquent de toucher en France les sites d'Aulnay, en Seine-Saint-Denis, ou de Rennes.

III – Parti socialiste et CGT réagissent

Dans un communiqué, le Parti socialiste exprime son "étonnement" après les informations de Capital. "Cette annonce serait différée à la demande du gouvernement, ce qui serait inacceptable sans faire de polémique à quelles heures de l'élection présidentielle. Nous exigeons une réponse et la clarté de la part du groupe PSA et du gouvernement", indique le PS.

A Matignon, on "dément catégoriquement l'information". "Le gouvernement n'a aucune vocation à intervenir dans la marche d'une entreprise privée dont il n'est pas actionnaire", fait-on valoir.

La CGT du site PSA Peugeot Citroën de Sochaux a qualifié de «scandaleux», s'il est confirmé, le plan social du constructeur automobile prévoyant la suppression de 10.000 emplois en France et dans le monde. «Rien ne justifie de telles coupes sombres», poursuit le syndicat dans un communiqué alors que «les ventes mondiales de Peugeot-Citroën sont en hausse continue».

Le 6 avril, les syndicats du constructeur — moins la CGT — ont signé un «accord sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences» qui prévoit notamment des «modalités pour les changements de lieu de travail ou de mobilité géographique, ainsi que des mesures pour le reclassement prioritaire de certaines catégories de salariés». Des mesures «incitatives, s'adressant à des salariés volontaires, pourront être mises en oeuvre en cas de situation nécessitant une réduction ou une adéquation des effectifs», a précisé PSA. La CGT avait refusé de signer cet accord parce qu'il a selon elle «pour objectif de supprimer des emplois».

Christian Hourte, délégué syndical central CFDT, a déclaré que les syndicats avaient été informés "qu'il va y avoir des baisses d'effectifs" mais a dit ne pas en savoir plus.

"Pour l'instant, on n'a aucune information (...) surtout pas sur des chiffres d'une ampleur pareille. Le président doit s'exprimer le 10 mai", a ajouté le dirigeant syndical.

Sources : Reuters, 20 minutes, La Tribune

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Pour résumer

Avouez tout de même que la polémique tombe à pic. Alors que la campagne présidentielle s'est officiellement achevée vendredi soir, Capital affirme que PSA envisagerait la suppression de 10.000 emplois en France et en Europe ... ce qui n'a pas tardé à faire réagir Parti socialiste et CGT.

Elisabeth Studer
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