par Joest Jonathan Ouaknine

Brève rencontre: Plymouth Prowler

D'ordinaire, lorsqu'une marque va mal, tout nouveau modèle est chargé de redresser les ventes. La mission du Prowler était plus complexe: Chrysler ne comptait évidemment pas en vendre des millions; il s'agissait en revanche de redorer le blason de Plymouth, afin qu'elle vende plus de voitures. C'était subtil, non?

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D'ordinaire, lorsqu'une marque va mal, tout nouveau modèle est chargé de redresser les ventes. La mission du Prowler était plus complexe: Chrysler ne comptait évidemment pas en vendre des millions; il s'agissait en revanche de redorer le blason de Plymouth, afin qu'elle vende plus de voitures. C'était subtil, non?

Hélas, sur cet hot-rod moderne, le ramage n'était pas la hauteur de son plumage exubérant...

Arrivé à la tête d'une Chrysler moribonde au début des années 80, Lee Iacocca eu une fausse-bonne idée: vendre la même voiture sous les trois marques du groupe (Chrysler, Dodge et Plymouth), sans changer un seul panneau de carrosserie. En plus, comme à l'époque, elles partagent toutes les trois le "pentastar", même leur logo est commun! Du coup, l'acheteur ne comprend plus quelle marque fait quoi.

Avec la Viper, Robert A. Lutz a boosté les ventes de Dodge, qui a pris une image de marque dynamique. Et Plymouth? Elle n'a pas de modèle spécifiques au catalogue et les ventes s'éffritent.

Au salon de Detroit, Chrysler présente un prototype baptisé Prowler. C'est une intrepretation moderne des hot-rod des années 40-50 (qui étaient alors basés sur des Ford...) : un cabriolet deux places, sans fioriture, propulsé par le V6 3,5l de la Concorde (rentré au chausse-pied) poussé à 280ch, les roues avants à peine couvertes et une boite de vitesse à l'arrière du véhicule.

L'accueil du public est enthousiaste. Alors, Chrysler, qui n'a rien à perdre avec Plymouth, décide de le commercialiser quasiment en l'état (et uniquement en violet.)

Hélas, à sa sortie en 1997, les acheteurs potentiels sont déçus: ok, la ligne est toujours spectaculaire, mais sous le capot, on trouve un V6 "normal", de 215ch. Associé à une boite automatique 4 rapports, les performances sont décevantes (alors qu'un hot-rod est censé offrir des accélérations de folies), malgré un châssis en alluminium.

Le pire a lieu au moment de passer à la caisse: l'addition monte à 40 000$, ce qui le place juste en-dessous d'une Corvette. Ca fait cher le "cruising".

En 1998, Plymouth en est réduit à écouler les invendus. Il revient en 1999 avec un moteur de 253ch et le choix entre plusieurs teintes. Les ventes décollent, mais avec un pic à 2625 unités, on est loin des 5000 exemplaires annuels espérés.

En 1999, Daimler et Chrysler fusionnent. Le nouvel état-major décide de liquider Plymouth l'année suivante, tant pis pour d'autres prototypes destinés à la production comme le Howler (qui reprend le châssis du Prowler, mais dans une carrosserie de coupé et avec un V8.) Le Prowler survit en devenant un Chrysler. Mais l'époque n'est plus à la rigolade, alors à la fin du millésime 2002, il quitte le catalogue sur la pointe des pieds.

 

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D'ordinaire, lorsqu'une marque va mal, tout nouveau modèle est chargé de redresser les ventes. La mission du Prowler était plus complexe: Chrysler ne comptait évidemment pas en vendre des millions; il s'agissait en revanche de redorer le blason de Plymouth, afin qu'elle vende plus de voitures. C'était subtil, non?

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