par Pierre-Laurent Ribault

Lexus IS-F en photos

A en croire les enquêtes de satisfaction clients et les courbes de ventes, Lexus a gagné la bataille du haut de gamme aux Etats-Unis. Mais, car il y a un mais, la suavité ne suffit pas pour composer un caractère. Pour crédibiliser une marque dans ces hauteurs, les constructeurs se sont rendu compte qu'il est bon de laisser se profiler une sauvagerie sous contrôle, mais affleurante, derrière les courbes élégantes et le cuir souple. C'est ce qu'a compris depuis longtemps BMW, avec les modèles badgés M, puis Mercedes, Audi et même Cadillac. Et c'est ce que tente maintenant Lexus avec sa nouvelle division F, et sa première réalisation, l'IS-F.

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Au vu des réactions à la publication des premières images, sans doute les Japonais ont-ils surjoué ce premier effort. C'est probablement calculé. Il fallait frapper les esprits, marquer son territoire. D'où une esthétique brutale, qui louche autant vers le style cartoon-tuning popularisé par les compatriotes Evo-Impreza que vers la fausse discrétion genre 357 Magnum sous la veste, signature des allemandes symboles de la catégorie. C'est un pari, qui peut réussir, même si une certaine partie de la clientèle visée, surtout européenne, risque de prendre de haut ce numéro de roulage de mécaniques.

Passant l'examen d'entrée finger in the nose dans l'épreuve "Spécifications" avec un gros V8 de 5 litres, 400 chevaux et 475 N.m de couple, l'IS-F doit maintenant passer l'épreuve à fort coefficient de la route. Et là, c'est l'inconnu. Le choix de la transmission automatique à huit rapports en provenance de la LS est surprenant pour une voiture qui prétend à la conduite sportive. Malgré la présence d'un mode "manuel", l'expérience a montré qu'à part la boîte DSG de VW, les boîtes automatiques ont toujours hérissé les conducteurs sur les voitures à vocation sportive (BMW revient sous la pression de la rue à la transmission manuelle sur la M5). Et Lexus n'est pas sur le papier le plus à même de résoudre l'équation.

Même interrogation sur le plan de la tenue de route, sous haute surveillance d'un système VDIM (Vehicle Dynamics Integrated Management), qui dispose de trois modes: Normal, Sport, et le préféré des pilotes accomplis et des inconscients: Off.

Il faudra attendre les compte-rendus des premiers essais pour le verdict. Ce sera pour le début 2008.

Pour l'instant, on se contentera de décerner un bon point pour la couleur originale de l'exemplaire exposé, shooté sous tous les angles par Frédéric Papkoff sur son plateau tournant à Detroit.

Crédit Photos: Frédéric Papkoff et Lexus

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Pour résumer

A en croire les enquêtes de satisfaction clients et les courbes de ventes, Lexus a gagné la bataille du haut de gamme aux Etats-Unis. Mais, car il y a un mais, la suavité ne suffit pas pour composer un caractère. Pour crédibiliser une marque dans ces hauteurs, les constructeurs se sont rendu compte qu'il est bon de laisser se profiler une sauvagerie sous contrôle, mais affleurante, derrière les courbes élégantes et le cuir souple. C'est ce qu'a compris depuis longtemps BMW, avec les modèles badgés M, puis Mercedes, Audi et même Cadillac. Et c'est ce que tente maintenant Lexus avec sa nouvelle division F, et sa première réalisation, l'IS-F.

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